Extrait de « La Célébration du Mystère de l’Être » par Michel-Maxime Egger.
Je t’écris depuis une langue sans vérité, il y a des langues où ils n’ont pas de mots pour dire « je t’aime », ma langue n’a pas de mots pour dire : 5 350 enfants sont morts.
Le court-métrage documentaire d’Alain Resnais & Chris Marker pose une question ; « Pourquoi l’art africain est exposé au musée de l’Homme et l’art grec au Louvre ? », Sorti en 1953, le propos du film révèle l’orientation diffusionniste de l’art moderne.
Ana Mendieta est une artiste cubano-américaine qui a exploré la relation entre le corps, la nature et la mort. Elle est morte tragiquement en 1985 à l’âge de 36 ans. Sa mort a relevé des questions sur la violence domestique et la discrimination systémique contre les femmes et les personnes de couleur dans les années 1980.
Cette analyse de « la part maudite » de Bataille éclaire sur un aspect assez négligé de ce livre ultra dense où Bataille propose un modèle de décroissance comme orientation philosophique.
Tout roman, poème, tableau, musique, qui ne se détruit pas, je veux dire qui ne se construit pas comme un jeu de massacre dont il serait l’une des têtes, est une imposture.
Je me souviens qu’un groupe a réussit à atteindre un camion de gendarmerie qu’ils ont ouvert en défonçant la porte, j’ai vus des gens hésiter à ramasser les Famas qu’ils ont trouvé et se raviser…
D’ici je vois les mille collines de sang sec, leurs flancs scarifiés, leurs chemins de cicatrices. Le relief des montagnes en crânes broyés. Sinueuses sont les rivières de sang, elles rigolent entre les cadavres. Pourtant, l’azur n’a pas cessé d’être splendide.
L’histoire, le matérialisme, le monisme, le positivisme, et tous les mots en “ismes” de ce monde sont des outils vieux et rouillés dont je n’ai plus besoin et auquel je ne prête plus attention.
C’est dommage que ce soit la souffrance qui nous fasse nous lier pour reconstruire ce qu’on aurait bien voulu avoir reçu a notre naissance.