Un texte signé Renzo Novatore L’histoire, le matérialisme, le monisme, le positivisme, et tous les mots en “ismes” de ce monde sont des outils vieux et rouillés dont je n’ai plus besoin et auquel je ne prête plus attention. Mon principe c’est la vie, ma fin c’est la mort. Je veux vivre ma vie intensément pour embrasser ma vie tragiquement. Vous attendez la révolution? La…
On fait des livres de ce qui disparaît. Les luttes sont partout, les victoires nulle part.
Le poète pense, il s’assoit, il regarde, il bouge, il sort, le poète, de penser, puis se tait, il sourit intérieurement à la pensée qui vient, le poète monte au ciel, il formule le monde.
D’ici je vois les mille collines de sang sec, leurs flancs scarifiés et leurs chemins de cicatrices, des reliefs montagneux en crânes broyés, où qu’on aille, j’aurais toujours un œil pour observer la beauté du monde et un œil pour me rappeler sa ténèbre, une oreille pour écouter les oiseaux, une autre pour entendre les chiens de l’Enfer, où que j’aille je suis à la fois présent et sous un autre ciel.
C’est dommage que ce soit la souffrance qui nous fasse nous lier pour reconstruire ce qu’on aurait bien voulu avoir reçu a notre naissance.
En une journée, j’ai vu un gars drifter dans un rond-point, des meutes de chiens s’attaquer pour une poubelle éventrée, des chevaux qui errent en bouffant du pain sec dans la rue…
L’autre jour, j’ai laissé mon regard se poser sur le monde, sans peur d’observer.J’ai laissé mes pas m’emmener. J’ai laissé la rencontre opérer sa ronde ascendante.J’ai pu sourire à l’inconnu que je connus.J’ai accepté tous les cadeaux, et tous les cadeaux se sont transformés en trésors pour tout le monde.J’ai bu la beauté des gens, du vent, des mouvements comme autant de danses merveilleuses.J’ai aimé…