Longue est la nuit Sans lune Où seules luisent Quelques étoiles éteintes Brefs sont les rêves — Et la guerre arrive toujours trop tard. — Sans méthode et sans bruit Tard vient la Nuit Quand sonne le tocsin Et résonne le venin Des jours trop longs — Et la guerre arrive toujours trop tard. — A quelques jours du jour Trop tard dans le bruit Sans méthode et sans nuit Sans phare sont les jours — Et…
Après mille années dans le passé j’avais enfin rejoint les rives du présent, là-haut, tout en haut du globe. Mon chemin avait été parsemé de fantômes. J’ai vu mille forets et mille cités, des châteaux et des ports et mille visages encore. J’ai vu le monde et les Hommes vieillir tout comme moi. Et chaque pas sur mon chemin m’était irréversible ; pourtant je revenais toujours…
le Parti des Oiseaux Rendez-nous les saisons. Rendez-nous les hivers que vos villes ont rendus fous Rendez-nous les étés que vos voitures ont étouffés Rendez-nous l’automne aux mille couleurs de bruns et de morts. De décomposition Dans le regard d’une vache Je vis l’histoire de la civilisation Triste regard de la bête percluse La vache est toujours déjà De l’environnement Rendez-nous l’aurore claire et bleue des matins…
Tandis que le monde constate combien il est devenu petit. Tandis que le capitalisme dans sa folie de croissance s’est, de lui même, rendu bactérie et qu’apparait l’évidence que, s’étant répandu partout nous ne pouvons plus lui échapper nulle part. Nous vous offrons, depuis les cimes d’autres mondes, Quelques bruissements de ce qui vient Logiquement, implacablement. LA POSSIBILITÉ DE CRÉER UN AILLEURS AU BEAU MILIEU D’ICI. Puissent…
Se laisser emporter par le courant accueillir la cataracte torpiller la mollesse des villes se laisser vivre s’engloutir de nouveaux mondes des cabanes comme des fleuves et des ruisseaux qui gonflent au rythme des pluies des cabanes comme des fusées mentales prêtes à décoller il n’y a qu’à voir ce toit pointu des cocons pour filer des cocons pour refuges douce fuite pour enfin habiter tisser d’autres liens…
On dit la fureur parce qu’on n’ose pas dire la tendresse.On craint de trop se trahir.Et finalement on ne dit rien que des devinettes.On s’offre à l’autre en puzzle à reconstituer.Il faut être un monomaniaque pour persévérer dans les cas où l’être est fragmenté en milliers de pièces.Ce qui rendent addictifs les jeux que sont les autres ce sont les victoires.Les victoires sans cesse répétées.Les énigmes impénétrables…