il serait naïf de penser que nous faisons de la politique lorsque nous représentons fidèlement le mal qui traverse nos existences. Le mal ne doit pas être représenté, il doit être guéri. Et ce n’est pas sa représentation monumentale qui peut nous guérir. En fait, l’art est politique seulement quand il construit la polis, l’espace, la ville ou la campagne dans laquelle nous vivons. L’art n’est politique que lorsqu’il confond sa chair avec celle du monde, lorsqu’il devient la forme même de la vie sur la planète. Il ne devient pas politique parce qu’il discute ou représente certains événements plutôt que d’autres, il le devient lorsqu’il prend la forme de notre relation au monde (Rancière). Depuis 2015, LE MOT/LAME regroupe auteurs et autrices afin d’œuvrer de concert à la publication de leurs travaux. À la fois maison d’édition et laboratoire de recherche, nous croisons l’écriture à d’autres pratiques pour rendre compte d’une poétique de l’acte et d’une littérature du réel.

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