À propos
Elle me disait bonjour une fois sur deux regroupe un ensemble hétérogène de textes à consonance poétique dont on pourrait dire qu’ils sont des arrêts sur image de scènes du quotidien. De cet ensemble se dégage une écriture intimiste qui se risque à l’érotisme et souvent s’ose à l’humour. Elle s’ouvre sur une narration qui se révèle avec lenteur et par chuchotement, dans une espèce de pénombre laiteuse, éclairée par les néons roses fluo des night-shops autour d’une gare à la frontière belgo-française, une gare où personne ne s’arrête.
Au sujet de l’intime, Michaux affirme que la seule occupation fertile, c’est la pelote inextricable de l’intime. Au latin intimus le dictionnaire fait correspondre le superlatif d’interior ; l’intériorité propre à ce recueil, c’est la lessive, beaucoup de lessive, ensuite les courses, écrire un rêve, un texto, une chanson, un souvenir… Au sujet de cette intériorité du quotidien, José Cabanis écrivait dans la Bataille de Toulouse : sur ces considérations : il ne faut faire entrer personne dans certains secrets […] ; cela ne se raconte pas. Mais c’est cela qu’il faut écrire.
C’est le parti pris de cette écriture : inviter là où il ne faut pas raconter.