Il ne s’agit plus de critiquer la modernité, mais de créer en dehors du rythme moderne des espaces durables où sera rendue possible la transmission des savoirs.
Nathaniel Molamba
Ma lenteur sur ta vitesse
Je contemple, tu innoves
Je donne une part de mon être
Tu exécutes des performances
Je m’exprime et tu communiques
On parle trop vite
Les messages sont instantanés : on ne se les entend plus penser
L’émotion transvase d’un creux de l’âme-tout à une autre creux de l’âme-tout
Tout est âme-tout
Dans la théorie des cordes
Dans le Vaudou
C’est âme-tout
*Ma lenteur baby, baby, c’est gratuit baby, baby.*
Le soir je m’arrête pour regarder le soleil changer la couleur des nuages.
Dans ta chambre tu filtres tes égoportraits
Pour ajouter des nuances de ciel sur ton bleu de gris
Et parfois le soir
Je prie
Je m’arrête
Cela m’arrive
De me dire comme ça qu’il faut remercier l’Âme-tout
Car mon âme-moi
S’est incarné dans une illusion qui a l’accès à l’information-tout
À la nourriture-tout
À l’ailleurs-tout
Tout petit dans mon petit confort
J’oublie parfois
Mais je m’arrête et je prie-merci
*Ma lenteur baby, baby et toi tu pries pour moi baby, baby ? *
Je ne suis pas de votre vitesse
Je suis de la durée
Je m’éternise.
Et parfois je ralentis la vie sur des carnets de peur
qu’elle ne s’échappe par les filtres à bleu de gris que tu mets
sur tes petites routines inavouées.
N.M